Generations était à l’Inversion Fest’

Retour sur deux jours de festival.

La première édition du Festival Inversion a eu lieu le vendredi 17 et le samedi 18 juin à Lyon. De PNL à Central Cee en passant par Orelsan, cet événement dédié aux musiques urbaines a commencé fort avec une impressionnante line-up.

Sur deux jours, les Lyonnais (et ceux qui ont fait le déplacement) ont pu assister à ce qui a vocation de devenir le plus gros festival urbain du 69, organisé en association avec La région Auvergne-Rhône-Alpes, le Lou Rugby et Olympia Production. Malgré la canicule et la chaleur, des dizaines de milliers de personnes ont répondu présents. Il faut dire que la liste des artistes programmés était hallucinante : PNL, Orelsan, Stromae, Black Eyed Peas, Central Cee, SCH, M.I.A, Oboy, Laylow, Ckay, Josman, James BKS, Pip Millet, Sampa the Great, Sasso & L’Allemand.

Les festivités ont démarré en grandes pompes avec les deux seuls artistes lyonnais du festival, Sasso & L’Allemand. Les deux rappeurs qui ont dévoilé leur album commun "2 lions" il y a quelques semaines ont d’ailleurs décrit leur participation comme quelque chose de "magique et de magnifique". La preuve en est, lorsque l’équipe de Generations leur a demandé si désormais il préférait la scène ou le studio, ils ont à l’unisson répondu "la scène", sans la moindre hésitation. Poussés par une "bonne pression" comme ils disent, ils ont donc ouvert le bal le vendredi, devant des spectateurs déjà venus en nombre.

Le Matmut Stadium de Gerland a par la suite accueilli la douce voix soul de l’artiste anglaise Pip Millet, suivi d’Oboy. L’interprète de "TDB" a tenu le public en haleine tout au long de son show, 45 minutes à interpréter ses plus gros hits. À la surprise générale, ce n’est pas l’artiste anglais PA Salieu qui a pris le relai, mais Josman. Un changement qui en ravi ses fans, lui qui a fait une entrée remarquée sur une pleine lune grandeur nature. Ce n’est d’ailleurs pas le seul à avoir impressionné par sa scénographie.

En effet, Stromae, que beaucoup de fans attendaient, a fait dans le grandiose par sa créativité. Son concert (de plus d’une heure et demi) regorgeait d’effets visuels : animations, vidéos, robotique. En d’autres termes, l’artiste belge nous a emmené dans une ambiance futuriste et coloré qui nous en a mis plein la vue.  Lui qui racontait récemment sa rencontre inspirante avec PNL en Belgique, c’est à Lyon qu’ils se sont retrouvés, les deux frères lui succédant sur scène. En termes de création visuel, on peut dire que PNL a été tout aussi inspiré. Une belle façon de clôturer le premier jour.

Si certains ont choisi de rester plus sobre dans leur prestation, d’autres en ont profité pour transmettre un message, qu’il soit de paix ou plus politique. En effet, M.I.A a par exemple réitéré son soutien au journaliste Julien Assange, menacé d’une extradition aux États-Unis où il encourt 175 ans d’emprisonnement pour espionnage. Avant d’interpréter le morceau qu’elle lui a dédié "Ctrl", la chanteuse a poussé un coup de gueule, même si tout le monde n’a certainement pas compris son message, ce dernier étant en anglais.

Le samedi, James BKS ou encore Sampa The Great ont lancé les festivités du deuxième jour après une première journée déjà bien éprouvante (dans le bon sens, bien entendu). Le hic du jour aura probablement été pour la jeune fille qui s’est pris dans la tête, la bouteille lancée de la scène par Laylow, sous le coup de l’excitation. Rien de grave, heureusement. Les fans de CKay n’ont sans doute pas non plus compris pourquoi l’artiste est partie si précipitamment de scène. L’engouement était pourtant là, surtout après son interprétation du morceau "Emiliana". Le chanteur a tout de même ressenti l’amour du public et l’a fait savoir sur ses réseaux :

Les incroyables prestations de Central Cee, SCH ou encore des Black Eyed Peas ont certainement rapidement fait oublier ces petits incidents. D’autant plus que c’est Orelsan qui a mis fin à deux jours de Festival et qui a également annoncé la suite de son documentaire "Montre jamais ça à personne". Les festivaliers se souviendront sûrement longtemps de son passage, tout comme de la partie de Street Fighters entre deux membres du public, sur scène. Un beau moment. 

Vivement la deuxième édition !