A2H se livre dans une interview exclusive pour son album "Rédemption"!

Découvrez l'interview du rappeur A2H sur Générations!

À l'occasion de la sortie de son album "Rédemption", qui sort ce vendredi 23 octobre, A2H nous parle de son processus et de son univers créatif ! 

 

Salut A2H ! Il y a deux ans, tu disais avoir tué l'ancien A2H du projet "Libre" lorsque tu as sorti "L’amour ". Qu'en est-il aujourd’hui ?

Quand je disais l’ancien A2H, c’était surtout pour dire un A2H qui avait des choses à prouver. Un A2H pas toujours en confiance qui n'osait peut-être pas tout tenter, et oui ce A2H est mort après "Libre". Aujourd’hui, je me sens tellement bien dans ma musique, encore mieux après l’expérience de l’album "L’amour".

Tu l'as annoncé sur tes réseaux sociaux, ton album "Rédemption" sera disponible ce 23 octobre. Tu nous as déjà donné le ton avec plusieurs clips puissants comme "Angoisse", "Hors de ma vue", "OG" ou encore le dernier en date "Le coeur des filles". Qu'est-ce qui t'inspire ?

Ma vie de tous les jours, ma vie passée, mes rencontres, mes histoires de cœur, de cul, mes potes. Je n’arrive vraiment pas à écrire de la fiction tout part toujours de vécu ou d’expériences réelles. 

On a pu voir avec ces clips, une esthétique de plus en plus travaillée, des univers qui s’affirment. Comment les définirais-tu ?

Mon univers est à mi-chemin entre tout ce que j’aime. Il y a des références de la pop culture genre série Z ou des films d’action, des mangas etc, à des choses plus dramatique ou même d’horreur. Je trouve qu’à travers ces univers on peut raconter pleins de choses et imager la réalité.

À travers tes titres "Angoisse", "Hors de ma vue" et "Aime-moi encore", tu sembles particulièrement te mettre à nu face à ton auditoire et aller à fond dans l’introspection. Quel était le message que tu souhaitais faire passer avec ces morceaux ?

Le message que je souhaitais faire passer est qu'il n'y a plus de filtres. Là, je parle les tripes à l’air. J’ai envie de jouer franc jeux à 100% avec les gens car je suis comme tout le monde et je veux que les gens ressentent vraiment le message et me comprennent mieux.

Sur Instagram on t’a vu faire des questions-réponses avec ton public à l'occasion de la sortie d’"Angoisse". Comment définirais-tu ta relation avec ces gens qui te soutiennent, te suivent ? Tu tiens à cette proximité à taille humaine ?

Je suis très très proche du public. J’essaye de répondre à tout le monde, d’être là pour répondre aux interrogations qui, parfois, vont de la musique à des choses plus personnelles. J’essaye de leur livrer des choses de qualité et de faire passer un message bienveillant. Bien sûr que j’aimerai remplir des Bercy, des stades mais si on va dans cette direction ça ne changera pas ma manière de m’exprimer avec les fans. 

Ton titre "Le Coeur des Filles" est une véritable ôde à la femme ! Quels sont tes rapports avec les femmes ? Quelle place ont-elles dans ta vie ?

J’ai grandi avec des femmes, avec ma tante, avec ma mère, avec ma grand-mère donc je tiens vraiment à avoir un discours qui est clair est engagé vis-à-vis des femmes. J’ai toujours été confronté aux problématiques des femmes, des femmes seules, des femmes en couple, des peines de cœur et toutes les problématiques que les femmes peuvent rencontrer... et ça m’a affecté. Il est vrai que même moi, dans ma vie personnelle, mes histoires d’amour ou mes histoires sans lendemain ont beaucoup influé sur les choix que j’ai fait, sur des sons que j’ai écrits. La femme a une place très importante dans ma musique.

Récemment, on dirait que tu n’as jamais été autant dans l’expérimentation, que ce soit tant musicale que visuelle etc, et à la fois que tu t’étais complètement trouvé. Qu’en penses-tu ?

Même si on veut toujours plus, j’ai aujourd’hui plus de moyens pour mettre en avant mon univers. Avant on était quand même limité par les budgets et ce n'est pas toujours facile d’arriver à montrer ce que t’as dans la tête quand t’as pas réellement de moyen. Aujourd’hui, on a un peu plus de moyens donc je peux montrer un peu toutes ces influences, mes inspirations qui font ce que je suis, mes kiffes par rapport aux films d’horreur, aux films d’action, à tout ce qui est rétro, années 80 etc... J’ai énormément de choses qui me plaisent, je suis un grand geek et c’est cool de pouvoir l’affirmer. Après pour la musique j’ai toujours été très versatile, je fais la musique au feeling je ne m’impose pas de limites.

Où penses-tu en être dans ta carrière ? Autant en tant qu’artiste, qu’en tant que producteur avec ton label Palace Prod, des surprises à nous annoncer ? 

Pour moi j’ai toujours l’impression d’être au début de ma carrière. C’est-à-dire que pour moi le champ des possibles, il est immense. Je me sens super bien dans ma musique ça n’a jamais aussi bien marché et donc en tant que A2H je pense qu’on a encore de très très belles heures devant nous. On a pleins d’idées et pleins de choses à faire donc pour moi on est dans un moment génial, plein d’effervescence.

Pour ce qui est de la partie production aussi j’ai beaucoup de beatmakers signés sur ma structure et je pilote tout ça. On fait de la réalisation de la direction artistique. Aujourd’hui, on a notre propre studio on peut faire énormément de choses, vous avez pu voir des placements de Palace sur le dernier PLK, sur le dernier Mister V, sur le dernier Green Montana, Lord Esperanza etc..? Cette partie est aussi bien active.

Tu es une bête de scène, du coup on s’est demandé ce que tu préfères dans ton travail ? La scène ou les backstages ? La scène ou le studio ?

J'adore la scène parce que c’est le moment le plus réel, c’est le moment où ta musique est face aux gens. Le public la prend en direct, c’est le moment où tu es face à face, tu vois les regards, tu vois les gens, comment ils prennent le truc. C’est le moment le plus intense pour moi y’a pas un kiff aussi gros que la scène !

Mais après, pour pouvoir faire de la scène il faut un beau travail de studio parce que si le travail de studio est bâclé, ce qu’il va se passer sur scène va être bof.