Marginal, le rappeur Martiniquais se confie : Free Nemesis 2.0, ses inspirations, les îles...

Découvrez l'interview exclusive de Marginal pour Générations !

Il y a peu, le rappeur Marginal dévoilait son nouveau projet "Free Nemesis 2.0". Entre rap, dancehall et mélodies plus efficaces les unes que les autres, l'artiste s'affirme désormais comme un nom incontournable de la scène musicale afro-caribéenne et a bien voulu répondre à nos questions le temps d'une interview exclusive. 

 

- Hello Marginal ! Nous on en sait déjà pas mal sur toi mais pour ceux qui ne te connaissent pas encore, qui es-tu ?

Je suis un artiste Martiniquais au style musical polyalent. Je suis actif sur YouTube et un peu partout depuis bientôt cinq ans et grâce à ma signature en tant qu’artiste au sein du label Jaiye Music Group, j’évolue de manière plus structurée et professionnelle.

 

- Il y a peu, tu as sorti le clip "Je dis Non", extrait de ton projet "Free Nemesis 2.0". Dans ce morceau, il y a une forme de retour aux sources, aux "vrais" comme tu le dis. Y’a-t-il eu un élément déclencheur à cette prise de conscience ? 

En ce qui concerne le titre "Je dis Non" c’est simple, mon directeur artistique et moi avions beaucoup parlé "d’ouvrir" ma musique. L’objectif était de la rendre accessible à plus de monde afin de toucher un plus large public de manière efficace. J’étais dans cette optique au moment de l’enregistrement du son. Le titre est plus profond, plus vrai, que mes précédents titres, sortis plus tôt cette année. Le seul élément déclencheur est l’arrivée de ma nouvelle team dans ma vie musicale.

 

- On se demandait, que signifie "Free Nemesis" ?

Free signifie libre et Nemesis est une déesse de la mythologie grecque elle est la représentation de la juste colère et du châtiment céleste. Pour le jeu de mot, Free Nemesis signifie "Libérer la juste colère".

 

- Comment s’est passé l’écriture de ce dernier projet ? Où puises-tu l’inspiration ?

Je dis souvent que plus je vis plus j’écris alors l’inspiration vient souvent naturellement. Parfois, j’arrive à m’inspirer d’une série TV pour écrire trois textes qui n’ont rien à voir avec la série en question. En réalité, je m’inspire de tout et de rien, de vécu ou de choses que j’ai vu. C’est de cette manière que "Free Nemesis 2.0" a été écrit.

 

- On a remarqué une évolution dans les visuels de tes clips, il y a de véritables mise en scène, rien ne semble être laissé au hasard. C’est toi qui donnes les directives ?

Je ne donne pas vraiment de directives, je n'en donne même aucunes ! J’expose mes idées ou des choses que je veux ou pas. L’équipe derrière moi est assez compétente et efficace pour, en général, me proposer ce que je vais valider automatiquement sans grande réflexion.

 

- Musicalement parlant, tu sembles être un vrai couteau-suisse. Y’a-t-il des artistes qui t’inspires plus que d’autres ?

A l’heure actuelle, je ne vois pas d’artistes qui m’inspirent. Cependant, beaucoup m’ont inspiré quand j’étais plus jeune. J’écoutais beaucoup d’artistes guadeloupéens, qui eux ne se focalisaient pas sur un seul style musical comme Young Chang ou Kerosn. Actuellement, j’écoute beaucoup de NBA Young Boy. Si on doit parler d’inspirations actuelles, il n’y a que de sa musique que j’abuse.

 

- Quelles étaient les revendications derrière le morceau "Brilé Yo" ?

Je n’avais pas de revendication précise, mais le titre et les répétitions du refrain parlent d’elles-mêmes. 

 

- On est en train de voir une véritable émergence de la scène musicale afro-caribéenne en France avec des artistes comme Méryl ou encore Tiitof. Penses-tu que cette scène musicale est en train de s’installer durablement ?

Je pense que pour arriver à quelque chose de durable, il faut que notre public joue le jeu a fond en soutenant leurs artistes comme il se doit en allant streamer ou acheter. Sur les iles, le talent est extrêmement présent. Il serait vraiment dommage que rien n’évolue ou que cet engouement, déjà présent, ne continue pas de manière durable. Cependant, j’ai confiance et je sens que notre scène musicale n’a pas fini de faire parler d’elle.

 

Propos recueillis par Clémence COMBIER.