Sneazzy : la justice se penche sur ses mots envers Pascal Praud

La polémique entre Sneazzy et Pascal Praud va faire l'objet d'une enquête.

On ne peut pas dire que ça soit réellement une surprise. Dans l’affaire qui oppose Sneazzy et Nekfeu au journaliste de CNews et de RTL, Pascal Praud, la justice a décidé de se saisir du dossier. Le parquet de Paris a en effet annoncé qu’il avait ouvert une enquête afin de déterminer si les mots de Sneazzy dans le titre "Zéro Détail" ont oui ou non une menace de mort adressé à l’animateur de "L’heure des pros".

Pourtant, on avait cru la polémique sur le point de s’éteindre. Sneazzy a publié un long texte sur les réseaux sociaux pour expliquer sa démarche et faire son mea culpa tandis que Pascal Praud avait annoncé sa volonté de ne pas porter plainte. C’est donc maintenant à la justice de trancher puisqu’elle s’est saisie du dossier selon les informations publiées par l'hebdomadaire L'Express qui, le premier, a annoncé que le parquet de Paris s'était saisi de l'affaire et avait lancé une enquête pour "provocation non suivie d’effets à la commission d’un crime ou d’un délit par moyen de communication au public par voie électronique".  Elle a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Pascal Praud a été contacté par le quotidien Le Parisien mais n'a pas souhaité faire de commentaires sur cette décision de justice. Rappelons qu'il avait déjà décidé de ne pas porter plainte pour ne pas faire "de publicité" mais que ses mots laissaient apparaître un espoir que la justice se saisisse elle-même du sujet, ce qu'elle vient de faire.

Il va être intéressant maintenant de suivre la suite de cette affaire entre "menaces de mort" pour les uns et liberté d'expression pour les autres. Rappelons que Youssoupha qui avait été attaqué après une plainte d'Eric Zemmour pour les mêmes maux avait été relaxé, la cour considérant que le rap est "un style artistique permettant un recours possible à une certaine dose d'exagération" selon des propos rapportés par le journal Le Monde à l'époque.