Affrontement entre les frères Pogba, MHD ne prend pas parti !

Le rappeur a également répondu à de nombreuses questions.

Ce soir se jouera le 16e de finale de la Ligue Europa et dans l’hexagone un match attire l’attention plus que les autres : Manchester United vs Saint Etienne. En d’autres termes, Paul Pogba face à son frère Florentin. Ce n’est un secret pour personne le Prince de l’Afro Trap est proche de la famille Pogba, d’ailleurs le rappeur s’est exprimé sur le sujet pour le journal L’Equipe.

Comment est née votre amitié avec la fratrie Pogba ?


Les frères connaissent des gens de ma famille (le père de MHD est guinéen et sa mère sénégalaise). Dès que j'ai commencé à faire de la musique, ils ont suivi. J'ai d'abord connu « Flo » (Florentin) et ensuite Mathias. Quand j'ai fait mes premiers clips, les jumeaux ont commencé à m'envoyer des messages positifs. Et quand ils venaient à Paris, ils m'appelaient. On se posait, on allait boire un verre, ils passaient parfois à la maison (MHD habite toujours dans le 19ème arrondissement, au nord de la capitale)... A la cool, quoi ! On a créé cette amitié comme ça.

Comment s'est faite la jonction avec Paul ?


Il a découvert mes morceaux grâce à Mbaye Niang (actuellement prêté par l'AC Milan à Watford). Puis « Paulo » m'a fait une dédicace avec un petit pas de danse après un de ses buts, avec la Juventus. Il a immédiatement accroché sur mes clips. « Flo » m'envoyait aussi des vidéos avec Paul et Mathias en train de danser. Puis il m'a donné le contact de Paul et la connexion s'est faite grâce aux réseaux sociaux. Il m'a parlé de ses projets avec Adidas (le milieu mancunien est ambassadeur de la marque allemande depuis mars 2016) et on a commencé à parler de foot, de musique, de famille... J'ai également appris à connaître la maman, je l'avais déjà croisée lors d'une élection de Miss Guinée France (en novembre 2015). Elle me considère comme un fils, elle m'encourage.

 

Ça fait quoi d'avoir comme «promoteur» le footballeur le plus cher du monde ?


Franchement, je ne prends pas ça en compte. Je reste naturel. Certains joueurs amateurs me donnent aussi de la force et ça me fait tout autant plaisir. Je regarde la personne avant le club dans lequel il évolue. Après, c'est le feeling qui parle. Quand «Paulo» est venu à Paris récemment (lors du lancement de sa collection capsule avec Adidas, il y a un mois, auquel MHD a pris part), on a passé trois jours ensemble. Sinon, on s'envoie souvent des petites blagues ou des «snaps» (sur l'application de partage de photos et de vidéos Snapchat) ; un jour, il m'en a envoyé un où on voyait Wayne Rooney faire un «dab» (la petite chorégraphie de célébration de but popularisée par le milieu international français) ! 

Qui allez-vous soutenir : Paul avec MU ou Florentin avec les Verts ?


On en a parlé ensemble : je leur ai dit que je supporterai le vainqueur ! En essayant de donner de la force aux deux. J'ai déjà assisté à Manchester United-Liverpool (le 15 janvier dernier) à Old Trafford, Paul m'avait envoyé une invitation. C'est la première fois que j'assistais à un match de Premier League. J'avais un «pass», j'ai pu visiter les lieux, je me suis même pris en photo avec la Coupe d'Angleterre.

 

Etes-vous surpris du succès de vos morceaux chez les footballeurs ?


Pour la dédicace d'Adrien Rabiot, j'étais au Parc (lors de PSG-Lyon, 3-0, le 10 février 2016, en huitième de finale de Coupe de France). Je regarde vers le poteau de corner et hop, je le vois faire le pas de danse (tiré de son titre «La Moula») ! J'avais le sourire jusqu'aux oreilles. Les joueurs du PSG ont fait une autre vidéo (dans le vestiaire du Camp des Loges, on voyait à nouveau Rabiot danser sur un de ses morceaux en compagnie de Lucas et Marquinhos), ça m'a donné beaucoup de force. J'étais grave content ! Après, j'ai vu mes morceaux tourner dans des vestiaires allemands, espagnols, anglais (avec les U18 d'Arsenal, notamment)... Laurent Batlles (entraîneur de la CF2 de Saint-Etienne)m'a même envoyé une vidéo de soutien. Du coup, je lui ai envoyé trois CD dédicacés pour ses enfants.

En octobre dernier, Florentin Pogba est monté sur scène avec vous lors d'un concert à Saint-Etienne, justement. Vous souhaitez reproduire un tel moment avec Paul ?


Oui, ça serait possible à Manchester. A Munich (en décembre dernier), Franck Ribéry, David Alaba et Renato Sanches m'avaient aussi rejoint sur scène. Ils attendaient en coulisses, je les avais appelés un par un. On l'a fait avec d'autres footballeurs sur la tournée allemande : Lamine Sané à Brême, Ibrahima Traoré à Cologne (le milieu franco-guinéen évolue à Mönchengladbach)... Et on l'avait fait aussi aux Francofolies de Montréal (au Québec, en juin dernier) avec Didier Drogba (sur le morceau «A l'Ouest», auquel MHD a participé sur le dernier album de Black M., également d'ascendance guinéenne).

 

A quoi pensez-vous lorsque vous évoquez le foot (un de ses titres s'appelle «Roger Milla») dans vos morceaux ? 

Ça vient tout seul. Ce sport reste toujours dans ma tête. Avant de faire de la musique, moi, c'était foot du matin au soir. J'ai arrêté car les entraînements et la discipline au quotidien, je ne le sentais pas... C'est dommage mais du coup, je place des punchlines sur le foot dans mes morceaux.

Pourquoi le rap et le foot sont-ils devenus inséparables ?

C'est une génération de joueurs qui écoute beaucoup cette musique. Vous regardez dans les téléphones des jeunes du PSG, il n'y a que du rap : du Nino, du Gradur, du Booba... 

 


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