Post Malone, 2016 à l'infini ?

Texas, Basket-ball et rap de "white".

Catégoriser le travail de Post Malone serait à la fois facile et compliqué, c'est pourquoi on a préféré vous écrire quelques lignes.
Afin de s'essayer à une autopsie de ce sacré rappeur.
Un type qui s'annonce comme le personnage de cette année 2016...

Dans l'histoire de la musique, le mot "post" veut dire bien des choses.
On peut par exemple parler de "post-punk" quand on évoque l'après punk.
Histoire de dire qu'une époque se termine sans tomber dans l'oubli.
Faire du neuf sans négliger ses racines.
Voilà qui pourrait bien aller à notre cher Post Malone, un artiste à qui on filerait bien l'étiquette de "post-rappeur".
Justement, les étiquettes, lui, il n'en a strictement rien à foutre.

Jeune mec de 21 ans, Austin Post de son vrai nom est sans mauvais jeu de mot un post-adolescent au physique ingrat.
Pas le genre de quater-back agressif auquel le milieu du hip hop peut parfois nous habituer.
Malone n'a pas les muscles de Riff Raff, la gueule d'ange d'A$AP Rocky ou le swag de Travi$ Scott.
Non, mais il a bien, comme les noms cités précédemment, du talent et un univers propre.
De quoi voir la blogosphère s'agiter tout au long de l'année passée après un titre, "White Iverson".
Un morceau filmé comme jamais, entre flow nasillard, teint blafard et lyrics nébuleuses.
Des notes aptes à vous défoncer comme une jolie bouffée d'oxygène.
S'envoler pour mieux dunker, voici peut-être la genèse d'une chanson tarée à mi-chemin entre l'hommage et l'egotrip, en référence au célèbre Allen Iverson.
Un basketteur aussi torturé qu'efficace, fantasque sur les parquets comme dans la vie. Un alien devenu MVP dont le jeune PM a bien fait de s'inspirer.



La vie d'un artiste ne se fait pas en un jour.
Loin d'être touché par la grâce du hip hop d'un coup de baguette magique, "Posty" a cravaché, enchaînant quelques performances brinquebalantes, loin des double-double qu'on lui prédit aujourd'hui.
Le bonhomme a donc essuyé quelques plâtres avant de marquer des panier à trois points.
Enfant de la grande pomme, le gamin a déménagé à Dallas avec ses parents avant de s'installer pour de bon à Los Angeles.
Avant la cité des anges, Malone s'est construit grâce au web.
En tissant sa toile, ce dernier s'est retrouvé avec quelques casseroles aux fesses. On commence avec un chemin de croix pré-pubère fait de heavy-métal un poil ringard, son premier groupe, de quoi se dégrossir un peu.
On poursuit avec une polémique raciste aux States (il aurait prononcé le mot "Niggas" dans une vieille vidéo sur les réseaux sociaux).
Enfin on termine avec un clip fou à base de "booty shorts" lors délire entre potes...

Why dont you love me Team Crafted from sffewf on Vimeo.

Qu'importe, Post Malone préfère cuisiner son délire avec soin plutôt que de trop gamberger sur ses casseroles.
S'il fût bien malmené par Charlamagne Tha God sur les ondes de la radio Power, il n'en reste pas moins que le rookie a du cran.
Un toupet peu commun qui a poussé cet autodidacte à reprendre Bob Dylan comme si de rien été. Une cover lunaire, de quoi s'imposer encore plus comme un O.V.N.I.
Bien cramponné, le jeune homme l'est aussi et compte bien poser sa soucoupe dans le game comme on débarque dans une soirée les pieds sur la table.
Au menu de cette année 2016 ?
Des collaborations avec Justin Bieber. Une nouvelle annoncée par le blondinet lui-même. Parfait pour encore casser les frontières entre les genres.
En même temps, qu'attendre de plus d'un type qui a déjà traversé les States de long en large ?





Histoire de bien démontrer que Post Malone a du chien, nous pouvons également rajouter à son pedigree le titre "Fade", signé avec Ty Dolla $ign et Kanye West.
De quoi vous classer un homme. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, cette année le teenager deviendra grand.

Un album mégalo est d'ailleurs en préparation, un projet qui selon ses dires "changera le monde".
Face à ce raz de marée annoncé, on espère juste une chose, que Post Malone ne pose pas en caleçon Calvin Klein.

Qu'il laisse cela à Bieber !!!

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