Swift Guad se livre dans une interview exclusive !

Swift Guad se livre dans une interview exclusive !

Découvrez l'interview de Swift Guad en exclu sur Générations !

Swift Guad, le rappeur iconique de Montreuil aux milles et un tatouage, revient sur sa carrière dans une interview exclusive. Avec lui on évoque sa ville, ses débuts, sa façon de travailler mais, aussi ses plus beaux souvenirs. 

 

- Swift Guad, tu es une référence à Montreuil ! Te défini-tu comme le rappeur emblématique de Montreuil comme beaucoup le disent?

Non car Montreuil a toujours été une ville très artistique avec un grand nombre de musiciens de tous styles. J'y ai développé ma plume et mon style mais je ne suis qu'un ouvrier dans la grande fourmilière qu'est Montreuil. On peut citer de nombreux artistes montreuillois comme San Severino, Azrock, l'Uzine, Ichon, Princesse Erika, Triplego, Johnny Montreuil ...

 

- Quelle est la plus belle expérience musicale que tu aies connue en près de 20ans de carrière? 

Pas facile de répondre a ça car il y en a eu un paquet de belles expériences, mais je dirais quand j'ai eu la chance de faire la 1ère partie de NTM à Bercy en 2008. Je sortais mon premier album "Hécatombe" à l'époque, c'était le 2ème concert de ma vie et au-delà des sensations que ça m'a apporté, ça m'a surtout donné un bon coup de pouce pour me lancer dans le grand bain.

 

- Peux-tu dire que ton dernier album, "Musique Classique", est le meilleur album que tu aies réalisé? Pourquoi?

Je ne sais pas si c'est le meilleur mais je dirais que c'est le plus complet. C'est un album assez consistant avec peu de fioritures dans le sens ou, avec Al'Tarba, il y a eu des réflexions pour chaque compo, chaque thème, rien n'a été laissé au hasard. Et puis, depuis le temps qu'on collabore avec Al'Tarba, il était temps de faire un projet ensemble. En gros c'est un retour aux fondamentaux, à mes premiers amours de la boom bap new-yorkaise, mais aussi l'aboutissement de 10 ans de collaboration avec un beatmaker.

 

- Pourquoi as-tu choisi spécifiquement un seul beatmaker, Al’Tarba, sur ton dernier album "Musique Classique" ? Vous aviez déjà collaboré ensemble auparavant, n’est-ce pas?

Je n'ai pas choisi un beatmaker, on a décidé avec Al'Tarba de faire un album commun, ce n'est pas mon album mais celui de Swift Guad et Al'Tarba. Tout comme "Masterpiece" était un album commun avec Mani Deiz ou "Guerilla" avec Raw Saitama, "Musique Classique" est un album qu'on a fait à deux, et on me souffle à l'oreillette qu'une suite à "Musique Classique" est d'ores et déjà prévue pour la rentrée.

 

- Tu écris à une vitesse incroyable, en combien de temps as-tu écrit ton album "Musique Classique" ? 

Je n'ai malheureusement pas chronométré le temps pour écrire cet album mais je me suis plus appliqué que d'habitude sur l'écriture, quitte à revenir sur certains textes et à en mettre d'autres à la poubelle. En général, je mets environ 1 heure pour écrire un morceau complet.

 

- Qu’est-ce qui t’inspire le plus aujourd’hui?

Tout m'inspire, un mot, un fait divers, une personne, un film, un concept... Je ne suis pas très difficile pour écrire et j'ai l'impression que je suis encore comme un gamin qui découvre le monde, les yeux ébahis.

 

- On ressent une certaine maturité dans tes paroles sur tes derniers titres mais aussi une certaine nostalgie comme dans le titre "Pixel Kid"… Préférais-tu l’époque des années 90-2000?

Oui, il y a beaucoup de nostalgie dans cet album mais j'ai toujours démontré, à travers mes projets précédents, qu'il fallait vivre avec son temps et savoir se renouveler en permanence. Après, c'est clair que mes plus beaux souvenirs datent de cette époque des années 80-90 où tout a commencé.

 

- D’où vient le concept du festival "Narvalo Show" ? Réunir autant d’artistes en seulement un week-end c’est ambitieux et pourtant tu le fais ! Tu es toujours aussi créatif et ambitieux?

Le concept date de 2011. À la base, on le faisait pour fêter l'anniversaire de notre association, le Narvalow Club, un barbecue et un concert qui a connu un tel succès que c'est devenu un vrai festival grâce au réseau d'artistes que je connaissais. Entre temps l'association est morte mais je n'ai jamais lâché l'affaire pour mettre le concept de l'état d'esprit Narvalo en avant .

 

Propos recueillis par Clémence COMBIER.