On était à la Fête de l'Humanité samedi : on vous raconte !

On était à la Fête de l'Humanité samedi : on vous raconte !

On y a notamment rencontré Lord Esperanza...

Ce week-end l'un des plus gros festivals parisiens a pris place dans le Parc Départemental Georges-Valbonà la Courneuve, vous en avez forcément entendu parler : La Fête de l'Humanité. Les festivités ont démarré vendredi 13 septembre et se sont achevées hier, le dimanche 15 septembre. 

Une heure avant le show, le rappeur chanteur Lord Esperanza nous a reçu dernière La Petite Scène pour une interview exclusive. Lord Esperanza ou Théodore Desprez de son vrai nom a sorti son première album intitulé "Drapeau Blanc" le 24 mai dernier. Une thérapie musicale qu'il a écrite en deux ans. A seulement 22 ans, cette jeune plume a su se faire un nom dans le monde controversé du rap français. En à peine cinq ans, il a su se présenter au public, se montrer créatif, différent, grimper les échelons. On a la chance de rencontrer ce garçon simple, très intelligent capable d'une grande maturité.

 

 

Salut Lord Esperanza. Pas stressé pour le show ? 

Salut ! Non, pas trop stressé, content d'être là. J'ai eu la chance de pas mal tourner en festival mais chaque nouveau festival c'est une première à chaque fois. Surtout que là, la Fête de l'Humanité c'est une ambiance que je ne connaissais pas, c'est cool. Les gens ont de bonnes vibes, on est dans le partage. Et je suis persuadé qu'aujourd'hui, certaines personnes vont me découvrir, ça sert aussi à ça les festivals, c'est cool. Vraiment. 

Théo, il y a cinq ans tu sortais du bac. Tu étais à la fac en étude de communication. Puis, tu t'es réorienté en étude d'anglais. Comment l'étudiant que tu étais est devenu cette étoile montante du rap français ? 

J'ai sorti plein de sons, j'ai beaucoup travaillé. Je me suis rendu compte qu'aller à la fac ce n'était pas ce que j'avais envie de faire. Ce n'était pas fait pour moi. J'ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Je me disais qu'en laissant les études, j'aurais pu me tromper, je prenais un risque mais qu'il fallait que je le tente à ce moment comme ça j'aurais pas de regrets parce que la vie avance vite et que les regrets c'est la pire chose. Donc j'ai cru en mon rêve, je me suis accroché. Après, tout reste à faire mais au moins, j'en vis, je suis pas à l'abri, j'en ai conscience mais au moins, si tout s'arrête demain, j'aurais déjà vécu un truc de ouf déjà. J'ai arrêté mes études d'anglais à la moitié parce que j'ai sorti un morceau en featuring avec Django qui s'appelle "KillCam" qui m'a donné pas mal de visibilité et après j'ai enchainé, j'ai sorti plein de sons. 

Tu es quelqu'un d'ambitieux. A 22 ans, tu as déjà sorti un album "Drapeau Blanc", tu as aussi créé ton propre label "Paramour" pour signer toi-même des artistes qui te parlent, tu as aussi ta propre marque de fringues. A quoi va ressembler ton futur avec tout ça ? Qu'as-tu prévu de nouveau pour ton public ? 

On est en train de préparer la réédition de l'album... Il y a des feats qui sont en train de se préparer, je ne peux pas donner de noms pour l'instant (rires). Il y aura de gros feats rap, des featuring très innatendus... Rien n'est sûr mais j'essaye d'aller voir ailleurs, dans le rap bien sûr mais aussi d'autres horizons. Je me verrai bien faire un feat' avec Alkapote, il est très fort. Après, il faut rencontrer différents artistes, être en studio, voir la vibe, voir la thématique et tout. En tout cas, je rêverai de bosser avec Damso. Si je tape aux US, Kendrick Lamar direct, pourquoi pas Kanye mais clairement Kendrick Lamar. C'est un exemple pour moi. L'ambition me vient de l'amour de la musique, la volonté de donner aussi un message positif aux gens : montrer qu'on peut y arriver en croyant en soi et en travaillant beaucoup pour obtenir des choses irréalisables. Aussi, la dimension de partage d'où la création de mon label. J'aide les artistes que je produis, je leur donne des conseils. Après, je ne signerai plus d'artistes pour l'instant car j'ai beaucoup de travail avec moi, plus les artistes, Sally et Dellati que j'ai déjà dans mon label. Je suis plus focus sur les deux. 

 

Juste après ses mots, Lord Esperanza est monté sur scène, passant du garçon plutôt calme des backstages à la bête de scène qui ambiance les 12 000 personnes qui sont venus l'écouter. Un show très réussi pour le rappeur de 22 ans ! 

 

Sur La Grande Scène plus loin, on a pu également apprécié la performance incroyable du boss : Soprano présent dès 18h40 tapante. Dès la première chanson, les confettis ont explosé, il s'est montré "ambiançant" mais aussi très touchant en interprétant par exemple son célèbre "Mon Everest". 

Tout comme Lord Esperanza un message symbolique régnait pendant ces deux concerts : toujours croire en ses rêves même si on vous dit que de là où vous partez, c'est impossible ! Allez, à l'année prochaine Fête de L'Humanité pour de nouvelles leçons de vie !